Une des responsabilités du grand-parent, c’est de veiller sur sa descendance. De faire en sorte que durant sa vie, les petits-enfants bénéficient de conseils avisés issus de son expérience de vie et que, après son décès, ces mêmes petits-enfants héritent d’une épargne plus ou moins conséquente leur donnant accès à des études supérieures ou leur permettant de démarrer aisément leur vie d’adultes.

Protéger l’avenir c’est aussi faire en sorte qu’après sa mort, les uns et les autres n’aient pas de frais conséquents en liaison avec votre disparition : frais d’obsèques, assurance du crédit immobilier mal négociée, etc.

Comment construire son épargne pour protéger l’avenir ?

L’épargne financière se construit petit à petit et de différentes manières. Aujourd’hui, le contrat d’assurance vie est considéré comme un placement financier qui doit bénéficier au souscripteur ou aux bénéficiaires désignés par ce dernier lors de la signature du contrat.

Le souscripteur peut verser de l’argent sur son contrat d’assurance vie aux moments qui lui sont propices, soit par versements mensuels fixés à l’avance, soit par versements occasionnels d’un montant non fixé, et enfin par le versement d’un capital réalisé à l’ouverture du contrat.

Le capital épargne s’étoffe au fur et à mesure du temps qui passe. Pour une assurance vie où les fonds sont en euros, les intérêts sont virés sur le compte de l’assuré à l’échéance annuelle, ainsi que sa participation au bénéfice. Dans ce cas, les intérêts en question sont basés sur un taux minimum garanti.

Si le souscripteur choisit de placer ses fonds en Unités de Compte (UC), le contrat d’assurance vie n’offre aucune garantie de capital. Les investissements se font dans des classes d’actifs à travers les UC (actions, immobilier, obligations), celles-ci pouvant avoir un rendement négatif si les marchés financiers sont en baisse. Le capital souscrit est alors en danger.

Comment transmettre de son vivant ?

Le grand-parent qui souhaite transmettre de l’argent à son petit-fils ou à sa petite-fille de son vivant fait appel à la donation-partage, qui, depuis 2006 n’est plus exclusivement réalisée entre parents et enfants mais peut être conclue d’un grand-parent et un petit-enfant, c’est la donation-partage transgénérationnelle.

La donation-partage fait l’objet d’un acte notarié, permettant d’anticiper le règlement de sa propre succession. D’ailleurs, le montant concerné n’est pas « rapportable » à la succession ; c’est-à-dire qu’il ne sera pas ajouté au montant de la succession pour déterminer le montant de l’héritage dû à chacun.

Dans une donation-partage, les biens sont évalués au moment où ils sont donnés (aux petits-enfants), contrairement à une succession où ceux-ci sont évalués le jour du décès (donation ordinaire).

Tout au long de sa vie, le grand-père peut effectuer plusieurs donations-partages dont les coûts fiscaux sont faibles (abattement fiscal de 31 865 €). Selon la loi, les donations répondent aux obligations suivantes :

  • pour un même donataire (bénéficiaire de la donation), le donateur doit respecter un délai de 15 ans entre chaque donation,
  • le donateur doit être âgé de moins de 80 ans,
  • le donataire doit être âgé de plus de 18 ans (majeur) ou mineur émancipé.

Comment faire passer ses petits-enfants avant ses enfants ?

Le testament du grand-parent est une autre manière de protéger l’avenir et éventuellement, de privilégier les petits-enfants par rapport au reste de la famille.

De son vivant, le grand-parent est en droit de rédiger un testament dans lequel les petits-enfants héritent de tout le patrimoine, hormis la part d’héritage réservataire.